Si t'as la goutte au nez, épargne-nous s'il te plait

Ah, les enfants et leurs petites infections ! Depuis le week-end dernier, j'ai eu le privilège d'attraper la bronchite de ma fille ; un vrai cadeau, n'est-ce pas ? Merci, ma douce petite incubatrice de microbes !!! Mais pour nous, les malades d’emphysème et de BPCO, un simple rhume est un peu comme une grenade dégoupillée. Un coup de pouce de trop, et boum !!!

Quand le rhume se transforme en cataclysme

En octobre dernier, j'avais ce qu'on pourrait appeler un adorable rhume. Je ne savais pas encore que j'allais découvrir le monde merveilleux de la pneumopathie. Oui, une pneumopathie… pour ceux qui l'ignorent, c'est comme si votre poumon décidait de faire grève et vous rappelle à quel point respirer peut être un sport d’endurance.

Et pour ceux qui souffrent déjà de problèmes respiratoires ? Eh bien, cette infection se transforme vite en un vrai rodéo. Pour ma part, j'ai eu une chance inestimable, car c'est moi qui ai insisté pour que l'on continue les investigations. Mon petit instinct de super-héros a décelé quelque chose d’anormal. J'ai ce don inexplicable d'apparaître "pas trop mal" même quand je suis vraiment souffrante.

Mon médecin de famille, lui, n'a cessé de le répéter à ma mère : "Ce qui est étonnant avec Emilie, c'est qu'elle ne paraît jamais malade". Le titre de championne des invisibles me va à merveille, je vous assure !!!

Alors, imaginons : me voilà là, toussotant, me sentant patraque, et pourtant, j'entends les gens dire "Mais tu n’as pas l’air malade !!!" Comme si l'iceberg que je suis n'avait pas ses propres difficultés cachées sous cette surface faussement tranquille. Et c'est là que le scanner entre en scène, ce bon vieux rendez-vous annuel qui m'irradie les poumons. Il a déniché une pneumopathie et une évolution de mon emphysème... tout ça parce que j'avais attrapé un vilain rhume !!! Youpi, 2 pour le prix d'un, le jackpot du désastre respiratoire !!!

Exacerbations : Le monstre sous le lit

Maintenant, parlons de ce que j'évite avec toute la grâce d'une ballerine cernée par les microbes : les exacerbations. Bien que je n'aie pas encore eu le plaisir de goûter à l'une de ces joies, croyez-moi, le simple risque d'y faire face est aussi réjouissant qu'une raclette au saumon pour les amateurs de fromage !!! Une exacerbation, pour ceux qui ne le savent pas, c'est comme si votre corps décidait de jouer à "qui peut respirer le moins bien". Et ça peut mener à l'hôpital, comme on dit.

Alors même si ça se termine bien pour l'instant, la menace d'une exacerbation est toujours bien présente et elle reste aux aguets de la moindre faiblesse tel un guépard qui guette sa proie

La bise ? Un geste en voie de disparition

Et parlons maintenant de la bise. Oui, ce geste d'affection qui, pour moi, est devenu un véritable parcours du combattant depuis le COVID-19. Je sais que cela peut sembler excessif, mais pour moi, éviter de griller mes poumons avec une bouffée de bactéries est une question vitale.

Donc oui, j'ai dit adieu à la bise. Je préfère m'abstenir de risquer un mois à tousser tel un phoque asthmatique juste pour un contact amical !!! Les gens pourraient penser que je suis folle, mais je reste convaincue que c'est un choix sensé.

Alors, la prochaine fois...

En conclusion, si vous avez la goutte au nez ou une autre affection respiratoire, je vous en prie, pensez à nous, les malades qui vivent déjà avec nos poumons en mode survie. Épargnez-nous la joie de réaliser qu'un simple rhume peut se transformer en un vrai défi. Ce n'est pas une question de paranoïa, c'est une question de survie, et se moquer de ma prudence, ce n'est pas exactement sympa.

Merci de votre compréhension, et la prochaine fois que vous croisez quelqu'un qui esquive la bise, pensez à tout ce qu'il y a sous la surface.