Quand la météo fait la loi... Petit manuel de survie respiratoire pour BPCO
Franchement, avant ma BPCO, je pensais que la météo servait surtout à savoir s’il fallait mettre des sandales ou des bottes. Mais depuis, soyons honnêtes : le bulletin météo, c’est devenu mon horoscope préféré. S’il annonce "températures stables", c’est presque la fête. Mais la plupart du temps, entre le chaud, le froid, le vent, ou encore l’humidité, c’est comme si la météo me lançait des défis permanents. On est dans Koh Lanta Special Poumons, mais sans la plage paradisiaque.
Épisode 1 : Le chaud, ou comment transpirer rien qu’en respirant
L’été arrive, tout le monde sort les lunettes de soleil, les pétanques, les barbecues… Moi, j’ouvre mon application météo, et c’est tout de suite ambiance Western : alerte canicule. J’ai pas signé pour respirer du feu, m’enfin, avec la BPCO, ça se transforme vite en expérience :
— “Pourquoi tu respires comme si t’avais couru le marathon du Tour de France ?”
— “Parce que j’ai ouvert une fenêtre, maman.”
Le chaud, c’est :
- L’impression d’avoir des poumons en mode grill, version rumsteck.
- L’air tellement épais qu’on a l’impression de boire de la soupe à chaque inspiration.
- Les escaliers deviennent l’équivalent d’un trek dans l’Himalaya.
Ma technique ? Squatter le rayon surgelés du supermarché en prétextant hésiter entre les tomates et les glaces. Bonus : aérer la maison à l’aube comme si on partageait la vie d’un hibou, boire de l’eau… et rêver de déménager dans un igloo.
Épisode 2 : Froid polaire, bonjour galère
“L’hiver, c’est magique : la neige, les fêtes…” Oui, si on est un bonhomme de neige. Moi, la première bouffée d’air fait l’effet d’une inhalation de glaçons.
- J’ai développé une affection particulière pour l’écharpe, portée façon ninja, pour réchauffer l’air avant qu’il me traverse la gorge.
- Une sortie au marché se prépare plus sérieusement qu’une expédition arctique : triple épaisseur, bonnet, gants, mouchoirs en poche, plan d’évasion en cas de tempête.
- Parfois, j’ai l’impression que l’air frais cherche à tester la solidité de mes bronches. Spoiler : pas besoin de test, elles sont déjà en mode vigilance orange.
Astuce (de survie avérée !) : garder le nez et la bouche couverts, limiter les sorties improvisées (“Chouette, une promenade ! Euh… non”), et se blottir férocement contre le radiateur quand les copains essaient de te motiver pour une balade. Je suis pour l’invention du “télétravail de la promenade”.
Épisode 3 : Pluie, humidité et glaires acrobates
“Chouette, il pleut, ça va nettoyer l’air !”
Ah, quel grand mythe. L’humidité transforme mes bronches en toboggan pour glaires acrobates. Déjà qu’ils sont nombreux à s’incruster sans invitation…
Ma maison devient une piste d’essorage à force de tousser. Ambiance : toux discrète dans les rayons, mouchoirs cachés un peu partout, et courbatures façon cours de fitness à l’insu de mon plein gré.
La technique ? Limiter les séjours dehors quand le climat se rapproche du hammam, aérer “juste ce qu’il faut”, et utiliser l’humidificateur avec parcimonie (sinon c’est la fête du mucus).
Épisode 4 : Le vent, ce sournois qui ventile... mais ventile quoi?
Le vent, c’est le grand mystère météorologique :
- Parfois, il nettoie la pollution, tu peux respirer presque normalement.
- Parfois, il vient te souffler tout le pollen du monde dans les bronches.
- Parfois, c’est juste pour te décoiffer très fort, histoire d’essayer ton inhalateur en public.
Astuce #vent : avant d’ouvrir une fenêtre, vérifier la météo ET l’indice pollen. En cas de doute, rester planqué devant Netflix ; la lutte continue.
Mes recommandations (très sérieuses, ou pas) pour chaque temps
- Appli météo partout, tout le temps. C’est votre nouveau meilleur ami (n’hésitez pas à lui parler gentiment).
- Accessoires mode : casquette, lunettes, écharpes, brumisateur et, option VIP, masque. Jamais trop , c’est la Fashion Week pulmonaire.
- S’hydrater. (Et non, le rosé-pamplemousse ne compte pas ! Même si c’est tentant.)
- Adapter horaires et lieux de sortie : si votre BPCO veut voir le lever du soleil, eh bien… on s’y plie, mains dans les poches.
- Ne pas culpabiliser si le plan “grand air” se transforme en “grand plaid”. On n’est pas à une démonstration d’aventurier quand la météo s’y met.
L’humour, notre parachute météo
Une chose est sûre : la météo restera l’une des grandes forces adverses du monde pulmonaire. Mais à force de se débrouiller, de tester, de râler un peu (ou beaucoup !), on finit par trouver des archis techniques de survie, parfois drôles.
J’attends d’ailleurs vos meilleurs fails et astuces en commentaires :
- Qui a déjà tenté la balade sous la pluie et fini par ressembler à une otarie enrhumée ?
- Qui ne sort plus qu’en mode ninja, avec dix couches de textile ?
- Qui a remplacé son salon par le rayon frais du supermarché, pour mieux respirer ?
Allez, gardons le sourire et faisons front ensemble, tant pis si parfois il pleut dans nos bronches et qu’il fait canicule dans nos inspirations. Chez Respi’Ré, on sait s’adapter… et rigoler de tout ça à plusieurs, c’est déjà respirer un peu mieux !
Bon courage à tous mes camarades de météo pulmonaire,
Respirez, riez… et à la prochaine tempête !
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