Décryptage du dernier rapport de l'OMS et de l'ERS
sur les maladies respiratoires Chroniques
Date de publication OMS : 16 juin 2025
Date de parution sur le site Respi'Ré : 18/06/2025
Un nouveau rapport de l’OMS et de la Société Européenne de Pneumologie met en lumière l'ampleur alarmante des maladies respiratoires chroniques en Europe, touchant 81,7 millions de personnes dont 6,8 millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Ces maladies, notamment l'asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), sont responsables de 400 000 décès par an.
Points Clés du Rapport :
1.Sous-Diagnostic et Mauvaise Prise en Charge :
- Les maladies respiratoires chroniques sont largement sous-diagnostiquées, avec des outils comme la spirométrie trop peu utilisés.
- Les systèmes de soins de santé primaires tardent souvent à diriger les patients vers des spécialistes.
2. Coûts Économiques Élevés :
- Les erreurs de diagnostic et la mauvaise gestion des maladies respiratoires entraînent un coût économique de 21 milliards de dollars US par an en Europe.
3. Comorbidités et Complications :
- La fréquence des maladies associées telles que les maladies cardio-vasculaires, les cancers et les troubles psychiques renforce le besoin urgent d'action contre les maladies respiratoires.
4. Facteurs de Risque Évitables :
- L'augmentation des cas de BPCO en Europe est largement due à des facteurs évitables, principalement le tabagisme et la pollution de l'air.
- 25,3 % des adultes fument encore en Europe, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 20,9 %.
5. Projections Alarmantes :
- Le nombre de cas de BPCO devrait augmenter de 23 % entre 2020 et 2050, surtout chez les femmes et dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.
Appel à l'Action
Le rapport souligne l'importance d'une action urgente de la part des gouvernements, de la société civile et des professionnels de la santé pour lutter contre cette crise de santé publique. Malgré les progrès réalisés dans la réduction de la mortalité, un manque de financement pour la recherche et une surveillance insuffisante compromettent la lutte contre ces maladies respiratoires.